Une.Histoire.de.Dix.et.Un
Je t'écris, mon Bébé Chat
Ecrit le Mardi 27 décembre 2016 - 14:13
Ecrit le Mercredi 21 décembre 2016 - 0:51
La vie est ainsi faite. Je choisis tous les actes que je réalise ou non dans ma journée. Je suis responsable du bilan année après année.
Ouais, on pourrait trouver des coupables, des raisons. On s'empile des parpaings bien costauds d'excuses à la con autour de nous et de notre inaction. Notre "je me laisse porter" comme Rose sur sa foutue porte au milieu de l'océan Pacifique.
Mais au final, JE suis responsable de ce merdier sans nom qui m'asphyxie et me donne envie de mourir. Donc, JE suis responsable. Donc. Je ferme ma gueule jusqu'à ce que j'agisse.
Voir mes défauts sur les autres aide à bien me remettre nette.
Donc je vais agir et ensuite, je parlerai. Voilà.
Noël se remplit de promesses nauséabondes année après année aussi. J'aime pas voir mes parents devenir de vieux aigris. Mais bon, eux n'ont pas su profiter de la vie. Ils m'ont légué ce putain de trait génétique. J'aurais mieux fait de naitre chez ma tante. Les enfants sont compliqués mais maintenant, ce sont les plus stables. Je crois.
Moi, je suis la perdue. La digne héritière de mon oncle-parrain terrifiant et à l'ouest de la Vie. Fabuleux.
Allez, j'ai passé une bonne soirée avec C. et A. Je dois me souvenir de çà.
Je vais aussi me rappeler des regards et du sourire de Jim. au repas de Noël. Me souvenir de la préparation avec Je. et de la journée passée à Saint Emilion avec elle. On a bien bu, bien mangé, bien ri. On est rentré et on s'est préparé pour la soirée. J'ai bien aimé lui montrer l'étendue de terrain en friche qui se cache derrière mon Moi Quotidien. Les robes courtes, les talons hauts, l'oeil bien maquillé, le sourire XXL.
Je me suis sentie belle ce soir là. Belle, libre et capable de flirter en douce. çà m'arrive, de temps en temps.
Je dois vaincre de très grosses peurs. De très grosses cicatrices. De très gros blocages.
J'ai jusqu'au 2 Septembre 2017. Au 2 Septembre 2017, je suis de mariage et je me suis jurée d'y aller accompagnée. Je. Dois. Retomber. Amoureuse.
Je dois vivre avec l'Amour. C'est trop triste la vie solitaire.
Ecrit le Dimanche 18 décembre 2016 - 0:53
J'ai commencé des douzaines de textes.
Je commence le treizième.
çà va ? J'ai peur pour toi. C'est quoi ce que tu nous fais ? Tu as pas le droit de perdre le nord. Tu es censé aller bien, bordel.
S'entend "aussi bien que possible compte tenu des variables que tu dois affronter". Mais bien quand même.
J'aurais bien besoin de toi en ce moment. Vraiment. Je perds mon identité. Je perds mes passions, mes centres vitaux. Mon vocabulaire. Mon histoire.
Je me perds. Au milieu de gens qui ne me correspondent pas. Je sais pas comment m'en sortir.
Je me sens devenir folle un petit peu plus chaque jour. La folie bien épaisse. Celle qui te fait aller à l'hôpital.
Qui suis-je? Qu'est-ce que j'aime? Quelles sont mes valeurs? Mes passions? Mes limites? Mes motivations? Mes bonheurs?
Je suis dans un magma gluant d'éléments néfastes. Je me suis perdue. Je sais pas si toi aussi tu t'es perdu mais bordel! tu ne peux pas nous balancer ce genre de choses comme çà ! Reprends toi ! Du nerf ! Parle, raconte, exprime. Avec des mots bien sonores, dans une oreille bien attentive.
J'ai pas pris le clavier depuis des mois. J'ai tenté d'écrire dans un cahier, à l'encre rose des choses bien noires et puis, même çà, çà n'a pas tenu.
Je me suis perdue. Je lis, j'essaie de lire. Désespérement. Gratter des minutes de sommeil pour lire. De jolies phrases, de jolis mots pour de jolies histoires. Mais j'ai perdu mes buts.
Je suis en survie là. En grosse, grosse, grosse survie.
Pas le temps de faire des courses, pas le temps de cuisiner, pas le temps d'écrire, pas le temps de vivre. J'en ai marre. Même le chat emploie les grands moyens pour me tenir apaisée.
Et quand j'ai du temps, j'en suis tellement surprise que je le gâche à me demander ce que je vais en faire.
Je dors 15h d'affilée quand j'ai des repos. Quinze heures. Une petite pointe de fierté. A afficher mon degré d'épuisement, les limites atteintes du corps humain. Je prends un petit déjeuner frugal en regardant le soleil se coucher et il est déjà l'heure de diner.
Vie de con. Permanente.
2017 arrive. Avec les 28 ans, l'ancienneté en poste.
Attends, je vais pleurer un instant et je reviens.
Tu m'as détruite. Détruite. Je suis qu'un putain de désastre. Une meuf bonne à faire clamser pour arrêter les consommations inutiles d'oxygène.
J'ai 27 ans, bordel. Un monumental gâchis.
Et on va s'arrêter là.
Ecrit le Jeudi 13 octobre 2016 - 22:09
C'est dur de rester positif quand on est entouré de personnes toxiques.
Ecrit le Lundi 3 octobre 2016 - 23:55
Bref. J'ai été à l'avant première d'Une vie entre deux Océans ce soir aussi. Un film sublime qui met en scène.. un phare. Et le choix des hommes. Et le Gâchis. Le Gâchis et le manque de coupables devant la douleur humaine. Que des victimes dans ce film. D'une suite de hasards malheureux et de Conscience aigue.
Le Grand Bleu est profondément triste. Les musiques sont sublimes. Mais Le Grand Bleu reste profondément triste. Mélancolique. La vérité aussi : il existe des gens qui ne s'adapteront jamais. Libres. Au prix du choix.
Ecrit le Mercredi 28 septembre 2016 - 0:09
Ecrit le Mardi 20 septembre 2016 - 0:00
J'ai froid dans ce nouvel appart mais ce froid me rappelle mon année espagnole. Me rappelle.. Un truc qui ne s'écrit pas et que j'ai ressenti tous les jours pendant cette année.
Je ne revivrai jamais cette expérience. L'équipe a explosé, Rita a quitté le Ra aussi. Les équipes ont changé. Les appartements ne sont plus les mêmes non plus. Et malgré ma profonde tristesse, mon pincement au coeur permanent, j'ai Vécu là bas. Peu de plage, beaucoup de sport. Peu de vacances, beaucoup de temps libre à vagabonder.
Et, en ce début d'automne, je me surprends à reprendre les trottoirs mille fois empruntés, quand je ferme les yeux.
On est déjà presque fin Septembre. La vie passe trop vite, putain. On devrait pas avoir l'opportunité de tergiverser comme on le fait. On devrait avoir 45 secondes à chaque choix. Choisir et vivre jusqu'au prochain. Et ainsi de suite. Parce que, si on laisse le temps, la vie recouvre tout et nous fait oublier l'essentiel. Elle nous fait oublier le choix.
Demain, je reprends 4 jours d'ouverture. Lever 5h30 et retour à la maison fracassée vers 18h. Mais comme ce rythme de vie correspond à celui de toutes les enseignes, tu dois aussi te battre contre toi même pour aller t'enfiler dans les rayons et oublier la moitié de ta liste de courses. Bref. La vie.
Ecrit le Jeudi 15 septembre 2016 - 20:02
C'est moi qu'elle a appelé quand Louise a débarqué dans sa vie. Lors d'une après midi surréaliste, nos vies ont basculé à jamais. On s'est trouvé. Toutes les deux.
Sauf qu'elle vient de quitter Bordeaux. Sa prochaine destination? Lyon. Le monde est tellement petit parfois. Les points centraux de ma vie s'y rassemblent tous. Un peu frustrant mais bon.. A Lyon, y'a plein d'hôtels aussi pour y travailler et puis j'ai envie de bouger. Et Lyon pourrait finalement être une bonne destination. Donc il se peut que.. à moyen terme, je décolle avec chats et meubles pour cette autre grande ville.
Mais rien n'est fait. Elle doit se ré-assembler. Et ensuite, on verra pour la coloc. L'idéal serait qu'on trouve dans le même hôtel. Ou pas. Plus de gens à rencontrer comme çà.
Mais ce sont de grands et lointains projets. Encore très flous. Encore soumis aux aléas de la vie. Et au vu de tous ceux qui se sont produits depuis Juin, il se pourrait que le chemin soit encore loin.
Mais voilà, j'ai mis valise et amie dans le train et en rentrant, je me suis surprise à être amère. Comme à chaque séparation d'avec Mathias. Amertume moins forte quand même. Mais amertume quand même. Reprendre la vie sans elle au bout d'une ligne de bus. Continuer avec des gens que tu aimes bien, qui t'aiment beaucoup mais avec qui tu... n'arrives pas. Disons le clairement : tu n'arrives même à rien avec eux. Tu les laisses parler et ils se rengorgent. Oublient que tu n'es pas juste un miroir. Et pour çà, j'en veux profondément à certains.
J'aime ma vie sur Bordeaux mais je manque de vérité. Je suis cantonnée dans un cercle qui ne me convient pas. J'ose pas en sortir. Honnêtement. La solitude absolue, tu comprends.
Les coutures commencent à lâcher parce que j'ai vraiment envie de rencontrer quelqu'un. Vraiment envie de tomber amoureuse. Vraiment envie de vivre à fond et surtout le vivre à deux. Et mes aspirations correspondent pas aux visions déjà bien rangées de ceux qui m'entourent. Je n'existe pas assez. Et je ne pourrais pas tomber amoureuse d'un mec qui me conviendrait qu'à moitié. Je veux pouvoir partir en Espagne avec lui, pouvoir lui montrer tout ce qu'on a fait. Ecrire une nouvelle histoire, à côté de l'ancienne. Pour être heureuse, il faudra que je puisse faire tout çà et bien plus encore avec ce Lui. Je veux exister. Vivre profondément.
Je meurs d'envie de balancer ma vie. Mais vraiment. Leur expliquer qui je suis, ce que je pense, ce que je veux. Parce que personne ne me connait
Ils connaissent la fille qui souffre, qui n'a pas confiance en elle. La fille qui se démolit, se cache, s'efface. Mais ils connaissent pas la lumière à l'intérieur, les couleurs qui pètent, les expériences, les aspirations, la vie. Ils connaissent pas le sable, les galets, l'eau du petit matin. Ils connaissent pas les fous rires. Ils connaissent pas ce nouvel accent espagnol. Ils connaissent pas la vie à la dure (ah ah ah), les coups de soleil. Ils connaissent pas les écrits, tous ces putains de manuscrits qu'il faudrait soumettre aux éditeurs. Ils connaissent pas. Non. Ils connaissent pas. Et moi, je me balade avec tout çà dans le dos et j'ose pas le sortir. Attendez les gars, j'ai un truc pour vous.
Je vis dans une vie trop petite. Il va falloir que je me concentre pour en agrandir les pièces.
Je continue le même schéma. Encore et encore. J'ai eu quelques déclics. çà commence doucement.
Mais on en revient au même. La vie continue pour les autres et moi, je m'étouffe dans la médiocrité d'une vie trop basse.
et quand j'écris çà, je vois la tête de C. Jolie tête blonde que je commence à profondément détester pour son profond égocentrisme et sa profonde ignorance. J'aurais presqu'envie de lui faire mal. Mais mes mots sont trop tranchants quand je ne fais pas attention, mon visage trop agressif aussi. Avec elle, je sais qu'on touche à la fin des derniers sursauts de vie de notre amitié. Triste à dire. Mais.. On a rien en commun sinon un chat. Su-per. Et j'en peux plus d'écouter sans pouvoir parler. Pire.. De parler sans être écouter.
J'ai raison sur certaines choses. Sur beaucoup de choses en fait, la concernant et elle ne m'écoute pas. Se passe donc ce que je dis et ensuite, elle vient chouiner. Elle me l'a encore fait aujourd'hui et sans rire, je. ne. peux. plus. continuer.
Ce doit être à cause des bouquins que j'avale depuis que je suis petite, de ma vie sur les réseaux sociaux, de mes vraies amitiés, des sales coups que j'ai pris dans la gueule mais il s'avère que je suis souvent dans le vrai quand je parle. Mes conseils sont censés, objectifs et souvent utiles. Non, je ne me vante pas. Tout çà parce que j'écoute depuis toujours et que les expériences des uns sont utiles à d'autres etc. Et elle, cette cruche, n'écoute pas. Va dans les murs, s'éclate violemment dedans, se relève, reprend de l'élan et... recommence.
Bref. Pour voir çà, je m'achète un chien de plage arrière et çà en revient au même.
Ecrit le Mercredi 14 septembre 2016 - 19:17
Ecrit le Samedi 10 septembre 2016 - 22:51
Il m'en faut peu pour être heureuse.]
La vie prend parfois des raccourcis pour te pourrir la vie. Elle en a encore pris hier. Moi qui était si fière de voir que mon corps me pardonnait tous les excès, je me suis découvert une boule dans la cuisse. Une douleur récurrente dans l'épaule et une gêne dans le cou, relative à tout un amas de ganglions qui refusent de partir. A priori, rien d'inquiétant. Les résultats des analyses n'ont rien montré de concluant donc je dois.. attendre. Mais, c'est pour çà. Noter les petits bonheurs, les faire exister et s'en souvenir. Pour pouvoir barrer la route aux mauvaises nouvelles.
Le chat est dans une crise de folie meurtrière. Il vient de presque décapiter mon cale-porte en forme de chat et a manqué faire éclater Madame Bonheur en la mordillant. Je lui lance des élastiques dans la baignoire. C'est son jeu du moment. Riez, non-propriétaires d'animaux! (je ris avec vous de me voir assise devant la baignoire, avec juste deux oreilles dressées de l'autre côté et un filou qui me zieute à peine par dessus le rebord. Lancera, lancera pas...)
Crapule.
On garde le cap. J'aimerais trouver le temps de repartir à Barcelone, revoir tout le monde. Choper le train jusque Calafell et revivre quelques jours là bas. Mais pour çà, il faut des jours de congés et j'en ai plus. Foutues règles.
Ecrit le Vendredi 9 septembre 2016 - 0:02
En ce moment, je ... ne saurais pas expliquer. Mais je me sens à la limite. L'extrême limite. Je pourrais basculer. Et j'écris dans ma tête toute la journée. Des phrases et des phrases qui s'écrivent puis s'effacent. Je ne peux pas écrire dans le bus. Ni même dans le tram. Je pourrais mettre plus de billets mais les fermetures m'achèvent les derniers neurones, tu sais. Finir à 23h45 et courir pour attraper le dernier tram. L'histoire de ma vie.
Ce qu'on raconte moins, parce que c'est positif, ce sont les fous rires avec les clients, les conversations en bout de comptoir, les blagues dans les couloirs. Notre hôtel est une très grande pension de famille.
Donc je pourrais écrire. Mais, pour écrire, je perds un temps fou à trouver LA musique qui me fera vibrer. Et, en ce moment, vu mon niveau de perdition, trouver une musique revient à ... perdre beaucoup de temps sur internet. Je n'arrive même plus à savoir ce qui me plait, de ce qui ne me plait pas. Tu me verrais. Une page blanche, les gars. Une page blanche.
Une toute nouvelle version qui peine à s'écrire. La solitude m'a fait perdre quelques repères et m'entourer de connards à achever de me réduire en éclats de personnalité. Tu sais, dans la phrase "Je veux vivre", chaque mot pèse une tonne. Bordel, si tu savais mon niveau d'impatience. Et mon niveau de frustration.
Je suis seule. Seule dans mon monde. Je sors, ris beaucoup et galère à dormir le nombre d'heures requis par nuit. Mais je suis putain de seule.
En ce moment, je suis hyper sensible à ses propos. çà se compte en semaines, en fait. Quelques semaines que je suis à "çà" de me remettre dedans.
Avec lui.
Je me retiens parce que, déjà, il ne le souhaite pas et ensuite, pour.. quoi? Je sais que j'étouffe et que je veux m'en sortir mais quelque part, je crois que le garde-fou de ma pseudo conscience m'empêche de retomber dedans. Parce que j'arrive pas à me rappeler de si j'ai réellement été heureuse avec lui. De si j'ai réellement vécu les choses, si j'ai vraiment ressenti ce qu'il fallait ressentir. J'ai l'impression d'avoir une face Joker. Dissociation de personnalité. J'ai oublié plein de choses. Hier, j'ai relu mon carnet. Le gros, en cuir qui sentait fort. J'ai relu parmi les taches d'eau, les plans à la main, les cartes, les autocollants, les feuilles glissées. J'ai relu par tranches et j'étais pas triste. Je lisais juste le récit d'une fille qui souffrait. La nana qui croyait avoir trouvé sa place et son équilibre dans le monde et qui, en fait, a essayé tout au long de ces pages abimées, de ne pas y croire, de ne plus y croire. Si on reprend, la fin ne sera pas différente. Malheureusement. Alors, pourquoi ?
Et si je me tourne vers le passé, c'est parce que ce putain de mur blanc me terrifie et que je ne sais pas comment faire pour le péter ou y accoler ma vie.
Je pourrais faire comme C. Oui. Mais ce qu'elle ne comprend pas, c'est que je l'ai déjà vécu, ce qu'elle fait. Et si, elle, çà l'amuse.. Moi, çà me remplit de dégoût. Je veux pas d'un homme comme ceux qu'elle rencontre. Oui, je sais. Non, je ne suis pas une déesse. Mais j'ai quand même le droit d'espérer mieux que des mots creux, des dérobades et des évaporations, non ? Elle sourit hein. Mais elle ne mange plus qu'un repas par jour pour maigrir. Alors non.
Et j'ai pas de voiture. Alors qu'en fait, je meurs d'envie de me barrer au Porge. Me poser dans le sable, dire merde au monde de l'autre côté de la dune et profiter. L'instant.
Et c'est pour çà que j'en reviens à lui. Parce que, pour vivre l'instant, on était les premiers. J'ai jamais autant percuté la liberté qu'avec lui. Alors, oui, entre nous deux, c'était pas sur la même longueur d'onde mais par contre, pardon hein mais quand il s'agissait juste de vivre, côte à côte. çà... On y était et on y était pile poil comme il fallait. Et c'est çà que je regrette. Et c'est çà que je veux retrouver.
Je veux retrouver la meuf qui a traversé la france en train avant de choper une voiture et de passer la frontière. Seule, la boule au ventre et pourtant, SuperPilote. Celle qui s'est enfilé sur une micro route de campagne, qui a suivi des indications à l'aveugle et qui est arrivée à bout de nerfs sur un parking. De l'autre côté.
La nana qui vivait avec lui. Qui escaladait, galérait à tenir sur ses jambes, qui s'est brûlé le corps au soleil. Qui disait oui tout le temps, ouvrait en grand les yeux.
Je veux vivre, en fait. "En fait". Lol.
Là, tu vois, ton "lol" prend vraiment toute sa putain de place.
Le petit quotidien paisible, je l'aime. Mais j'ai soif d'aventures. J'ai soif de repartir avec lui. Repousser les limites. Même sans parler. Surtout pas de nous et de nos bandages dégueulasses qui peinent à cicatriser. Juste me barrer avec lui. Et vivre.
Parce que les gens qui gravitent autour de moi, ils connaissent la fille stressée, la fille maniaque, la fille excessive, la fille motivée et disponible. Ils se croient au sommet de leur vie et de leur coolitude. Mais tu dis "Naturisme" et ils tombent comme des mouches. çà connait pas, çà rigole nerveusement et çà finit sur le Cap d'Agde. Alors pardon si ces gens là ne sont pas le centre de ma vie, hein.
Ou ceux qui vont à .. Merde, j'ai perdu le nom.. Bon, disons "club Med" et compagnie.
Je ne critique pas, hein. Mais le Club Med.
La dernière fois, qu'est ce que j'ai pu rire.. On parlait camping. Bon, normalement, tu dois voir le type de camping que j'avais en tête. Alors, j'écoute, j'écoute, j'écoute et les entendre se plaindre de la queue aux sanitaires, des douches avec les voisins, des matelas qui se gonflaient pas, du réchaud qui manquait, etc, etc, etc.. Et moi, dans ma tête, y'a qu'une petite tente verte au bout d'un énorme tracé sur je sais pas combien de centaines de mètres. Y'a des plantes qui meurent de chaud dans une clio. Y'a pas de matelas, juste des sacs de couchage. Des Prince. Du sable absolument partout. Et.. pour la toilette, je me souviens pu mais çà devait pas être glorieux.
C'est pas juste ce qu'on a fait. Parce que maintenant,j'en demande trop. J'en attends trop. Alors, oui. Je dis pas, je vais apprendre à les laisser tenter leurs chances et abattre leurs cartes. Mais tout est trop plat. Je m'ennuie. Mon pire ennemi est aussi mon meilleur copain depuis quelques temps.
Alors, toi, tu as du bol. Tu peux y aller comme tu veux. Tu l'as déjà fait et l'a refait. Mais moi, tout est lié à toi. Et sans dèc, sans trop réfléchir, je pourrais monter dans la prochaine voiture/train/avion à destination de notre liberté. Sauf que, bordel. Ce sont des chimères.
Je t'admire parce que, malgré tout ce que tu peux dire, tu agis. Tu bouges. Tu vis, ressens.
Moi, je me réveille depuis peu. Oui, oui, laisse tomber, j'ai fait une traversée du désert bien longue.
Et si je piaffe autant d'impatience, c'est que çà y est, çà fait deux ans que je n'ai rien fait de mes étés. Le premier, chômage et le second... le travail et peu de CP à poser. Histoire mille fois répétée. Mais je me trouvais plus libre à Nature. Deux ans. Les années passent tellement vite que je panique quand je fais le compte.. On ne peut pas s'arrêter pour souffrir en fait. Il ne faut pas. Parce qu'ensuite, tu te réveilles à 27 ans et ta vie est foirée depuis des années.
Il faudrait que j'aille dormir. Je me lève dans 5h30.
Mais, tu vois, comme depuis quelques jours, je n'ai pas sommeil. Tu bouges trop d'un coup.
Ecrit le Mercredi 7 septembre 2016 - 23:43
(J'étais complètement barrée quand je faisais mes habillages toute seule, moi!)
(*redécouvre des fichiers sur son ordinateur*)
(a retrouvé tous les films... Et c'est comme si c'était hier... Et comme prévu, me voilà les yeux éperdument ouverts, assise en tailleur au milieu des restes éventrés de mes souvenirs. C'est maintenant que j'ai besoin d'un miracle. Pfff. Va chier.)
Ecrit le Lundi 5 septembre 2016 - 1:31
SuperChaton va avoir 3 ans. C'st son anniversaire tous les jours donc il aura rien de particulier et avec la chance qu'il a, je vais oublier de lui souhaiter. Mais qu'importe. SuperChaton s'en fout. Son but dans la vie? Me traverser comme une autoroute à 5h du matin, boire dans mon verre, me choper les chevilles quand je vais faire pipi au radar, me ramener mes élastiques à cheveux et attendre, tête penchée, que je les lance à l'autre bout de la chambre. Mon instant magique avec lui? Le matin, quand il vient, comme depuis tout bébé, caler sa tête dans mon cou et son petit corps contre mon bras quand le réveil sonne. Viens, on se rendort ni vu ni connu.
L'année 2013 ne se finira jamais.
Tu me fais rire. Tu me rends heureuse. C'est abusé. Abusé qu'après toutes ces montagnes russes, je continue encore à faire dépendre mon bonheur de toi. Mais, au final, c'est ce qu'il se passe. Tout le monde se demande. Mais c'est toi. Toi qui m'a ramené à la vie. Il a pas suffi grand chose. Toi. Comme depuis le début. Tu me fais rire. C'est ainsi. Quelques mots parmi d'autres qui ont éclairé mes jours et qui laissent la lumière allumée dans les recoins un peu ténébreux du fond de ma tête.
Je souris. En grand. Très grand. Et je m'ouvre. Aux autres, surtout. J'essaie. Tu me manques, hein. Te méprends pas. Tu me manques un peu tous les jours mais depuis quelques temps, le manque est moins dur. Tu es un petit peu plus avec moi chaque jour alors çà va mieux. Je me surprends à sourire de tes bêtises.
Je me surprends à voir que tu n'as pas changé non plus. Les amitiés, çà va, çà vient mais je nous sens au début d'un nouveau truc. Pas chapitre, pas livre, tome ou volume. Non, un nouveau truc.
J'ai jamais été très douée pour sentir les choses alors surement que je me plante complètement et que c'est pas du tout çà. Mais qu'importe. Je souris en très grand. Et j'essaie de construire des projets.
Je galère à mettre des étapes. Je galère à savoir comment faire. Je connais mon but mais, pour y aller, je sais pas. Je connais pas les routes. Celles que je ne connais pas, je veux dire. Les trucs que je n'ai jamais expérimenté. Je sais pas du tout comment faire ni par où commencer. çà les fait rire quand je leur dis. Et pourtant, c'est la vérité. Mais je suis désemparée. Je veux, hein. Mais comment je peux y arriver ?
Je commence. Petit à petit. Tu m'apprends à m'aimer. Un petit peu par-ci, par là. Sans nommer les choses. J'ai tellement envie de plus. Une nouvelle histoire. Un nouveau truc. Mais on sait tous les deux que çà n'arrivera pas. Ce qui rend les choses encore plus belles.
Tu me fais sourire. Tellement. Allez, arrête maintenant.
Ecrit le Dimanche 21 août 2016 - 4:40
En plein centre-ville, dans une rue familiale. Un appartement en mezzanine. J'ai de grandes fenêtres, de la pierre apparente et un lit immense. Oui. J'ai un lit immense. Tu peux pas savoir à quel point les derniers mois ont été durs dans le lit individuel de mon appart' de la gare.
Et plus du lit, j'ai... une baignoire. Et je retrouve un niveau de stress décent. Même quand il fait 40°C, même quand il est 1h30 du matin. Si je rentre du taff et que je suis tendue, je m'enfonce dans l'eau et j'y flotte pendant une bonne heure.
Tu verrais ma vie, putain.
Là, il est 3h59. Et si je suis devant cet écran rétro-eclairé qui me défonce les rétines, c'est parce que j'ai commencé à me parler et que j'en pouvais plus. Trop de mots dans ma tête, trop d'images, trop de projets.
Alors, je viens ici. Et je raconte. Des trucs qui n'ont rien à voir avec ceux dans ma tête. Mais il faut bien commencer par quelque chose. Et le commencement, c'est ce que je déteste. Donc en général, je chope la première phrase qui me vient et je la lance. Tac. Installée, on peut passer à autre chose. Déverrouiller la solitude de ma tête et déverser quelques kilos d'idées sur le net.
A la base, je venais pour te demander une faveur. M'envoyer la photo de la tente. Cette photo que je ne retrouve nulle part. J'aimerais bien la faire imprimer en format.. Allez. Poster. Mais on ne se parle plus et çà fait.. allez. 4 ans que c'est le cas ? Les dates ont tendance à se mélanger. Ah non, 3. C'était 2013. 2013, cette année juste ignoble. Donc en fait, tu vois, je demande ici. Lol. Je demande parce qu'on peut pas ré-écrire le passé, qu'on ne peut pas le revivre non plus, que je sais pas qui tu es devenu et je sais pas non plus si. Bref, on s'en fout. Mais il se trouve que mon appartement est un immense coup de coeur. Un cocon que j'ai construit pièce par pièce ( et dieu sait si on en a ch.. sué à monter meubles sur meubles, bouffer sur des cartons, se taper des fous rires entre deux coups de marteau, se noyer sous les papiers et les plans pas à l'échelle avant de désespérer devant l'inclinaison hallucinante de mon sol en bas. Bref.) et cette photo, c'est juste nos deux étés ensemble. çà fait petit écrit comme çà et rapportés aux années passées à s'écrire tous les jours, çà le fait encore plus. Mais qu'importe. Nos deux étés devaient être vécus. On aurait pu faire plus, et surement moins mais en tout cas, on les a bien rempli et on a vécu.
Mon dieu, comme je tourne en rond.
Bref. Cette photo, elle résume tout. Elle résume la Vie, la liberté. Elle résume... le Bonheur. Elle résume et en même temps, elle me permet de me rappeler l'essentiel : "ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". Et elle me rappelle. T'sais. Quelle question.
Cet appartement, c'est le point de départ.
Mon anniversaire arrive à pas immenses et j'avais déjà un peu pleuré pour mes 26 ans. Alors, les 27 ans, si tu savais le trou que j'ai dans le ventre. Cette sensation que j'ai raté ma vie. Que je suis passée à côté de tout. Tout, tout, tout. Absolument tout. Et que jamais je pourrais plus revivre ce que je n'ai pas vécu au bon moment. Alors toi, tu arrives comme une bouée de sauvetage. Je panique et puis je me rappelle. Oui, çà s'est mal fini. Oui, on a souffert. On a été déçu et compagnie. Mais cette douleur est à la hauteur de ce que l'on avait vécu avant. Tu m'aides à ne pas paniquer. Et cette photo doit s'installer dans mon cocon.
Je me suis démolie méthodiquement. Je suis maintenant très bas.Vraiment. Mais je panique devant ce chiffre. Je me dis que je dois vivre. Qu'il le faut maintenant avant que ce soit devenu une idée risible.
J'ai pas forcément envie de voyager loin, faire des trucs déments. Non, mais je veux me sentir vivante. Je veux rencontrer des gens qui me ressemblent. Des gens avec qui je pourrais être normale. Y'a que toi qui sait qui je suis, pleinement apaisée. Et j'en ai marre. Nos chemins se sont séparés et je dois absolument me mettre un coup de pied au cul pour reprendre la route. Droite dans mes bottes. Trop longtemps que j'erre en mentant à tout le monde. Trop longtemps que je retiens ma respiration. Trop longtemps que je fais le miroir. Les gens ont oublié que j'existais derrière.
Je me suis dit que j'allais recouvrir les murs de photos. Travailler la déco petit à petit. Alors j'en ai plein à imprimer en grand.
Attends, le chat s'agite dans son sommeil. Il fait parfois des cauchemars et ses pleurs sont des sons déchirants à entendre..
Je vais faire une nuit blanche, tu vas voir. Il est presque 5h. J'ai absolument pas sommeil. Je liste mes envies. Mes projets. Par où commencer, comment tout organiser. Je profite de chaque heure de repos hebdomadaire. Dormir est une perte de temps. Je peux vivre seulement deux à trois jours par semaine, en fait. Vive la vie salariée. Surtout quand tu te fais des journées de bâtard pour le smic. Enfin. Hé. J'ai choisi.
J'ai choisi Bordeaux. J'ai choisi la base de l'échelle. J'ai choisi.
Et j'assume.
Et j'ai déménagé. J'ai un vrai appartement. Et à mon image. Et je respire déjà plus grand quand je passe la porte. Ah ah. Vite, la suite!
Ecrit le Samedi 16 juillet 2016 - 23:53
Ecrit le Samedi 2 juillet 2016 - 23:55
J'y pense en boucle depuis plusieurs semaines. Depuis que j'étouffe au travail, que la fatigue me cloue au lit et que la vie passe trop vite. Beaucoup trop vite.
Deuxième nuit dans mon nouvel appart. Le chat continue de ne pas dormir, je sais pas combien de temps il va tenir comme çà. Moi, je dors. Pas assez à cause du rythme dégueulasse de mon emploi du temps. Mais je dors. Enfin à mon aise dans un magnifique lit deux places.
Mais j'aimerais repartir. Revivre. Parenthèse. La plus belle de toutes.
Tant pis. Les projets tentent, tant bien que mal, de se construire ici. Mais c'est dur. Tellement dur.
Ecrit le Jeudi 23 juin 2016 - 22:45
Et, au milieu de tout çà, la vie. Je déménage, ça y est. Et je suis remplie de projets.
Et, aux gens qui me disent "non", je leur réponds : " Mais, sans rire, de quoi tu te mêles? "
Les gens mettent trop le nez dans les affaires des autres. Vraiment trop.
Ecrit le Mardi 21 juin 2016 - 1:28
Tellement de traumatismes, tellement de douleurs, tellement de chocs. Comme une flamme qu'on allume et qu'on souffle au moment où on en a le plus besoin. Perdu. Perdue. Perdus. Perdues.
Je suis écoeurée.
Louise, prématurée de 27 semaines, issue d'un déni de grossesse, ne survivra pas. Sa maman le sait et va donc la regarder mourir après avoir surpassé le traumatisme monstrueux de sa naissance. Et je n'ai que de la colère, de l'amertume et une profonde déception à cette idée.
Vie de merde.
Ecrit le Lundi 21 mars 2016 - 1:16
Ecrit le Dimanche 24 janvier 2016 - 23:23
J'ai 26 ans maintenant. Je suis passée à autre chose.
Je reste désespérément en marge de la vie normale, j'arrive pas à y faire face. Je ne fuis pas, je m'adapte. Mais je sais que je ne suis pas à ma place. Je sais aussi qu'il me manque un truc essentiel. Il me manque le moteur. L'envie. Le bonheur.
Je sais pas comment dire ni comment l'expliquer. J'ai relancé le baladeur des Années Médecine. Et ces sons, plus que les images, me gênent. Me remettent dans l'Avant.
J'aimerais vivre, putain, les gars. J'aimerais vivre. Ici, c'est de la survie. Et de la survie dans un établissement de merde en plus. Même le chat m'engueule.
<< Après