Tout allait bien depuis quelques semaines et puis là.. Je viens d'accompagner ce qui pourrait bien être ma meilleure amie sur le quai de la gare. Elle est partie, dans le mauvais train, après raté le bon. A deux infimes secondes. Je suis rentrée en pilote automatique, un peu incommodée par le transport, les gens, le gris uniformisé de l'automne qui s'installe enfin. Tram, manteaux, ciel, routes. Cette fille, c'est ma première bouffée d'air frais depuis trois ans. Ce pourrait être la digne succession de . On s'est rencontré en Novembre de l'année dernière alors que je mettais joyeusement le pied dans un piège à loup en entamant mes premières journées à l'Apolonia et qu'elle sortait enfin la tête de ce truc. On s'est vu de loin en loin quand elle en est partie. Et puis, à chaque fois, les heures filaient et je me surprenais à me sentir chez moi, à ces terrasses de café, en face d'elle. On a la même vision de la vie. Elle est plus trash, plus anguleuse que moi. Elle sait se prendre les murs, en faire prendre aux autres aussi. Ceux qui lui tiennent à coeur. Elle sait escalader, relever la tête, éparpiller les quilles du destin.
C'est moi qu'elle a appelé quand Louise a débarqué dans sa vie. Lors d'une après midi surréaliste, nos vies ont basculé à jamais. On s'est trouvé. Toutes les deux.
Sauf qu'elle vient de quitter Bordeaux. Sa prochaine destination? Lyon. Le monde est tellement petit parfois. Les points centraux de ma vie s'y rassemblent tous. Un peu frustrant mais bon.. A Lyon, y'a plein d'hôtels aussi pour y travailler et puis j'ai envie de bouger. Et Lyon pourrait finalement être une bonne destination. Donc il se peut que.. à moyen terme, je décolle avec chats et meubles pour cette autre grande ville.
Mais rien n'est fait. Elle doit se ré-assembler. Et ensuite, on verra pour la coloc. L'idéal serait qu'on trouve dans le même hôtel. Ou pas. Plus de gens à rencontrer comme çà.
Mais ce sont de grands et lointains projets. Encore très flous. Encore soumis aux aléas de la vie. Et au vu de tous ceux qui se sont produits depuis Juin, il se pourrait que le chemin soit encore loin.
Mais voilà, j'ai mis valise et amie dans le train et en rentrant, je me suis surprise à être amère. Comme à chaque séparation d'avec Mathias. Amertume moins forte quand même. Mais amertume quand même. Reprendre la vie sans elle au bout d'une ligne de bus. Continuer avec des gens que tu aimes bien, qui t'aiment beaucoup mais avec qui tu... n'arrives pas. Disons le clairement : tu n'arrives même à rien avec eux. Tu les laisses parler et ils se rengorgent. Oublient que tu n'es pas juste un miroir. Et pour çà, j'en veux profondément à certains.
J'aime ma vie sur Bordeaux mais je manque de vérité. Je suis cantonnée dans un cercle qui ne me convient pas. J'ose pas en sortir. Honnêtement. La solitude absolue, tu comprends.
Les coutures commencent à lâcher parce que j'ai vraiment envie de rencontrer quelqu'un. Vraiment envie de tomber amoureuse. Vraiment envie de vivre à fond et surtout le vivre à deux. Et mes aspirations correspondent pas aux visions déjà bien rangées de ceux qui m'entourent. Je n'existe pas assez. Et je ne pourrais pas tomber amoureuse d'un mec qui me conviendrait qu'à moitié. Je veux pouvoir partir en Espagne avec lui, pouvoir lui montrer tout ce qu'on a fait. Ecrire une nouvelle histoire, à côté de l'ancienne. Pour être heureuse, il faudra que je puisse faire tout çà et bien plus encore avec ce Lui. Je veux exister. Vivre profondément.
Je meurs d'envie de balancer ma vie. Mais vraiment. Leur expliquer qui je suis, ce que je pense, ce que je veux. Parce que personne ne me connait
Ils connaissent la fille qui souffre, qui n'a pas confiance en elle. La fille qui se démolit, se cache, s'efface. Mais ils connaissent pas la lumière à l'intérieur, les couleurs qui pètent, les expériences, les aspirations, la vie. Ils connaissent pas le sable, les galets, l'eau du petit matin. Ils connaissent pas les fous rires. Ils connaissent pas ce nouvel accent espagnol. Ils connaissent pas la vie à la dure (ah ah ah), les coups de soleil. Ils connaissent pas les écrits, tous ces putains de manuscrits qu'il faudrait soumettre aux éditeurs. Ils connaissent pas. Non. Ils connaissent pas. Et moi, je me balade avec tout çà dans le dos et j'ose pas le sortir. Attendez les gars, j'ai un truc pour vous.
Je vis dans une vie trop petite. Il va falloir que je me concentre pour en agrandir les pièces.
Je continue le même schéma. Encore et encore. J'ai eu quelques déclics. çà commence doucement.
Mais on en revient au même. La vie continue pour les autres et moi, je m'étouffe dans la médiocrité d'une vie trop basse.
et quand j'écris çà, je vois la tête de C. Jolie tête blonde que je commence à profondément détester pour son profond égocentrisme et sa profonde ignorance. J'aurais presqu'envie de lui faire mal. Mais mes mots sont trop tranchants quand je ne fais pas attention, mon visage trop agressif aussi. Avec elle, je sais qu'on touche à la fin des derniers sursauts de vie de notre amitié. Triste à dire. Mais.. On a rien en commun sinon un chat. Su-per. Et j'en peux plus d'écouter sans pouvoir parler. Pire.. De parler sans être écouter.
J'ai raison sur certaines choses. Sur beaucoup de choses en fait, la concernant et elle ne m'écoute pas. Se passe donc ce que je dis et ensuite, elle vient chouiner. Elle me l'a encore fait aujourd'hui et sans rire, je. ne. peux. plus. continuer.
Ce doit être à cause des bouquins que j'avale depuis que je suis petite, de ma vie sur les réseaux sociaux, de mes vraies amitiés, des sales coups que j'ai pris dans la gueule mais il s'avère que je suis souvent dans le vrai quand je parle. Mes conseils sont censés, objectifs et souvent utiles. Non, je ne me vante pas. Tout çà parce que j'écoute depuis toujours et que les expériences des uns sont utiles à d'autres etc. Et elle, cette cruche, n'écoute pas. Va dans les murs, s'éclate violemment dedans, se relève, reprend de l'élan et... recommence.
Bref. Pour voir çà, je m'achète un chien de plage arrière et çà en revient au même.
C'est moi qu'elle a appelé quand Louise a débarqué dans sa vie. Lors d'une après midi surréaliste, nos vies ont basculé à jamais. On s'est trouvé. Toutes les deux.
Sauf qu'elle vient de quitter Bordeaux. Sa prochaine destination? Lyon. Le monde est tellement petit parfois. Les points centraux de ma vie s'y rassemblent tous. Un peu frustrant mais bon.. A Lyon, y'a plein d'hôtels aussi pour y travailler et puis j'ai envie de bouger. Et Lyon pourrait finalement être une bonne destination. Donc il se peut que.. à moyen terme, je décolle avec chats et meubles pour cette autre grande ville.
Mais rien n'est fait. Elle doit se ré-assembler. Et ensuite, on verra pour la coloc. L'idéal serait qu'on trouve dans le même hôtel. Ou pas. Plus de gens à rencontrer comme çà.
Mais ce sont de grands et lointains projets. Encore très flous. Encore soumis aux aléas de la vie. Et au vu de tous ceux qui se sont produits depuis Juin, il se pourrait que le chemin soit encore loin.
Mais voilà, j'ai mis valise et amie dans le train et en rentrant, je me suis surprise à être amère. Comme à chaque séparation d'avec Mathias. Amertume moins forte quand même. Mais amertume quand même. Reprendre la vie sans elle au bout d'une ligne de bus. Continuer avec des gens que tu aimes bien, qui t'aiment beaucoup mais avec qui tu... n'arrives pas. Disons le clairement : tu n'arrives même à rien avec eux. Tu les laisses parler et ils se rengorgent. Oublient que tu n'es pas juste un miroir. Et pour çà, j'en veux profondément à certains.
J'aime ma vie sur Bordeaux mais je manque de vérité. Je suis cantonnée dans un cercle qui ne me convient pas. J'ose pas en sortir. Honnêtement. La solitude absolue, tu comprends.
Les coutures commencent à lâcher parce que j'ai vraiment envie de rencontrer quelqu'un. Vraiment envie de tomber amoureuse. Vraiment envie de vivre à fond et surtout le vivre à deux. Et mes aspirations correspondent pas aux visions déjà bien rangées de ceux qui m'entourent. Je n'existe pas assez. Et je ne pourrais pas tomber amoureuse d'un mec qui me conviendrait qu'à moitié. Je veux pouvoir partir en Espagne avec lui, pouvoir lui montrer tout ce qu'on a fait. Ecrire une nouvelle histoire, à côté de l'ancienne. Pour être heureuse, il faudra que je puisse faire tout çà et bien plus encore avec ce Lui. Je veux exister. Vivre profondément.
Je meurs d'envie de balancer ma vie. Mais vraiment. Leur expliquer qui je suis, ce que je pense, ce que je veux. Parce que personne ne me connait
Ils connaissent la fille qui souffre, qui n'a pas confiance en elle. La fille qui se démolit, se cache, s'efface. Mais ils connaissent pas la lumière à l'intérieur, les couleurs qui pètent, les expériences, les aspirations, la vie. Ils connaissent pas le sable, les galets, l'eau du petit matin. Ils connaissent pas les fous rires. Ils connaissent pas ce nouvel accent espagnol. Ils connaissent pas la vie à la dure (ah ah ah), les coups de soleil. Ils connaissent pas les écrits, tous ces putains de manuscrits qu'il faudrait soumettre aux éditeurs. Ils connaissent pas. Non. Ils connaissent pas. Et moi, je me balade avec tout çà dans le dos et j'ose pas le sortir. Attendez les gars, j'ai un truc pour vous.
Je vis dans une vie trop petite. Il va falloir que je me concentre pour en agrandir les pièces.
Je continue le même schéma. Encore et encore. J'ai eu quelques déclics. çà commence doucement.
Mais on en revient au même. La vie continue pour les autres et moi, je m'étouffe dans la médiocrité d'une vie trop basse.
et quand j'écris çà, je vois la tête de C. Jolie tête blonde que je commence à profondément détester pour son profond égocentrisme et sa profonde ignorance. J'aurais presqu'envie de lui faire mal. Mais mes mots sont trop tranchants quand je ne fais pas attention, mon visage trop agressif aussi. Avec elle, je sais qu'on touche à la fin des derniers sursauts de vie de notre amitié. Triste à dire. Mais.. On a rien en commun sinon un chat. Su-per. Et j'en peux plus d'écouter sans pouvoir parler. Pire.. De parler sans être écouter.
J'ai raison sur certaines choses. Sur beaucoup de choses en fait, la concernant et elle ne m'écoute pas. Se passe donc ce que je dis et ensuite, elle vient chouiner. Elle me l'a encore fait aujourd'hui et sans rire, je. ne. peux. plus. continuer.
Ce doit être à cause des bouquins que j'avale depuis que je suis petite, de ma vie sur les réseaux sociaux, de mes vraies amitiés, des sales coups que j'ai pris dans la gueule mais il s'avère que je suis souvent dans le vrai quand je parle. Mes conseils sont censés, objectifs et souvent utiles. Non, je ne me vante pas. Tout çà parce que j'écoute depuis toujours et que les expériences des uns sont utiles à d'autres etc. Et elle, cette cruche, n'écoute pas. Va dans les murs, s'éclate violemment dedans, se relève, reprend de l'élan et... recommence.
Bref. Pour voir çà, je m'achète un chien de plage arrière et çà en revient au même.
Elle est là, notre plage. Ce truc résume tout ce que je suis.
On repart quand?