Une.Histoire.de.Dix.et.Un

Je t'écris, mon Bébé Chat

Ecrit le Dimanche 18 décembre 2016 - 0:53

Match de ping-pong entre les pages.

J'ai commencé des douzaines de textes.

Je commence le treizième.

çà va ? J'ai peur pour toi. C'est quoi ce que tu nous fais ? Tu as pas le droit de perdre le nord. Tu es censé aller bien, bordel.

S'entend "aussi bien que possible compte tenu des variables que tu dois affronter". Mais bien quand même.

J'aurais bien besoin de toi en ce moment. Vraiment. Je perds mon identité. Je perds mes passions, mes centres vitaux. Mon vocabulaire. Mon histoire.

Je me perds. Au milieu de gens qui ne me correspondent pas. Je sais pas comment m'en sortir.

Je me sens devenir folle un petit peu plus chaque jour. La folie bien épaisse. Celle qui te fait aller à l'hôpital.

Qui suis-je? Qu'est-ce que j'aime? Quelles sont mes valeurs? Mes passions? Mes limites? Mes motivations? Mes bonheurs? 

Je suis dans un magma gluant d'éléments néfastes. Je me suis perdue. Je sais pas si toi aussi tu t'es perdu mais bordel! tu ne peux pas nous balancer ce genre de choses comme çà ! Reprends toi ! Du nerf ! Parle, raconte, exprime. Avec des mots bien sonores, dans une oreille bien attentive.

J'ai pas pris le clavier depuis des mois. J'ai tenté d'écrire dans un cahier, à l'encre rose des choses bien noires et puis, même çà, çà n'a pas tenu.

Je me suis perdue. Je lis, j'essaie de lire. Désespérement. Gratter des minutes de sommeil pour lire. De jolies phrases, de jolis mots pour de jolies histoires. Mais j'ai perdu mes buts.

Je suis en survie là. En grosse, grosse, grosse survie.

Pas le temps de faire des courses, pas le temps de cuisiner, pas le temps d'écrire, pas le temps de vivre. J'en ai marre. Même le chat emploie les grands moyens pour me tenir apaisée.

Et quand j'ai du temps, j'en suis tellement surprise que je le gâche à me demander ce que je vais en faire.

Je dors 15h d'affilée quand j'ai des repos. Quinze heures. Une petite pointe de fierté. A afficher mon degré d'épuisement, les limites atteintes du corps humain. Je prends un petit déjeuner frugal en regardant le soleil se coucher et il est déjà l'heure de diner.

Vie de con. Permanente.

2017 arrive. Avec les 28 ans, l'ancienneté en poste.

Attends, je vais pleurer un instant et je reviens.

Tu m'as détruite. Détruite. Je suis qu'un putain de désastre. Une meuf bonne à faire clamser pour arrêter les consommations inutiles d'oxygène.

J'ai 27 ans, bordel. Un monumental gâchis.

Et on va s'arrêter là.
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