Une.Histoire.de.Dix.et.Un
Je t'écris, mon Bébé Chat
Ecrit le Vendredi 9 juin 2017 - 0:49
Faut se retenir de pleurer, tu sais. Il reste 6 minutes au tram pour arrivée et la solitude m'a prise à la gorge. Tu verrais sa manière de m'avoir sorti de sa vie. Comme si ce bref "nous" n'avait jamais existé. Le mort. Il fait officiellement le mort.
Et ce silence me tue. M'a tué. Je suis déjà un peu morte en fait. Depuis des années. Ya un bout de mon âme qui manque. Le Vrai. Paumé, arraché sur un caillou du Cap de Creus. A l'heure des applications de rencontre qui font de toi un putain de chiffre. De la chair qui doit être pile comme ci et surtout pas comme ça. Je sais pas faire.
Je sais rien en fait. Je souffre tout ce que je peux parce que j'ai envie de tomber amoureuse. J'ai envie d'être heureuse avec quelqu'un. Envie de dire "nous". Construire au pluriel.
Autour de moi, elles sont putain de heureuses avec leur dizaine de soupirants. Elles savent pas ce que ça fait de se faire sortir violemment. Éjectée. Comme ça. Un jour, oui et le lendemain, non. J'ai mal. Mais ça veut rien dire cette phrase. J'ai mal encore en sens unique. Je devrais pas souffrir comme ça. En silence. A ravaler mes douleurs.
Peut être que c'est comme ça qu'on en vient au suicide. Quand ça fait définitivement trop mal. C'est là que je vois ma nature foncièrement optimiste.
Je suis seule dans le tram. J'ai une jolie robe et un simulacre de gilet. J'ai un peu peur. Mais personne pour me tenir compagnie et m'accueillir à la descente. Non. Je voyage et rentre seule. Je me suis faite sortir sans autre forme de procès. Virée. Salement. Et l'orgueil souffre. L'ego aussi. Je croyais lui plaire. Erreur.
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